Centre de formation du Nunavik en survie arctique
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    Heiko Wittenborn

Puvirnituq

Signification: Là où il y a une odeur de viande putréfiée
Population: 1476

Situé à 4 km de la baie de Puvirnituq, sur la rive nord de la grande rivière du même nom, ce village inuit est entouré d’un large plateau. D’innombrables lacs et rivières parsèment cette région où l’on trouve une faune abondante et de précieuses plantes et fleurs arctiques. De plus, tous les automnes, le troupeau de caribous de la rivière aux Feuilles défile pendant plusieurs jours à proximité du village. Des milliers de caribous martèlent le sol gelé de la toundra et traversent inlassablement la rivière de Puvirnituq. C’est un spectacle d’une magnificence extraordinaire.

Il y a deux explications au curieux nom donné au village. D’abord, on raconte qu’il y a très longtemps, quand les caribous auraient tenté de traverser la rivière lors de leur migration, bon nombre d’entre eux se seraient noyés. Leurs carcasses, échouées sur la rive, se seraient décomposées, d’où l’odeur nauséabonde. L’autre explication veut qu’une épidémie emporta tous les habitants de cet endroit, ne laissant aucun survivant pour enterrer les morts. Quand les corps ont commencé à se décomposer, ils auraient vicié l’air. Le village cependant se trouve dans une région qui porte un nom beaucoup plus agréable, soit celui d’Amaamatisivik, qui signifie l’endroit où les femmes allaitent leurs bébés. Selon la légende, les femmes de la région allaitaient leurs bébés pour ne pas qu’ils pleurent et fassent fuir les hardes de caribous en migration.

En 1921, la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) établissait à Puvirnituq un comptoir. Les Inuits qui venaient échanger des fourrures à cette époque occupaient divers camps dispersés un peu partout dans la région. En 1951, la CBH a ouvert un magasin général à Puvirnituq et a fermé les postes de Qikirtajuaq (cap Smith près d’Akulivik) et de Kangirsuruaq et les Inuits qui vivaient près de ces deux postes n’ont pas eu d’autre choix que de venir à Puvirnituq, où ils se sont installés.

En 1956, le père André Steinman est venu établir une mission catholique à Puvirnituq. Deux ans plus tard, il a incité les résidants à former l’Association des sculpteurs de Povungnituk, qui est devenue l’Association coopérative de Povungnituk. Aujourd’hui un symbole de la solidarité et d’indépendance des membres de la communauté, cette coopérative est l’une des plus dynamiques de toutes les coopératives de la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec.

De concert avec les habitants d’Ivujivik et 49 % de ceux de Salluit, les Inuits de Puvirnituq ont refusé de signer la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) en 1975. Ils ont plutôt formé un mouvement appelé Inuit Tungavinga Nunamini. En vertu de la CBJNQ, les autres Inuits du Nunavik ont cédé certaines revendications territoriales et certains droits sur le territoire, afin que le gouvernement du Québec puisse réaliser son ambitieux projet hydroélectrique La Grande de la baie James.

En ce début du XXIe siècle, Puvirnituq est le carrefour de la côte de l’Hudson. L’aéroport du village est la porte d’accès aux communautés plus éloignées. De plus, Puvirnituq et Kuujjuaq, les deux centres administratifs du Nunavik, sont reliés par un vol direct deux fois par semaine.

ATTRAITS

Le Festival des neiges de Puvirnituq : célébration des traditions. Le fait saillant du Festival est le concours de sculpture au cours duquel des légendes inuites prennent forme de façon tout à fait impressionnante dans l’élément le plus naturel de la région : la neige.
Collection Tamusi Qumak : outils, équipement de chasse et attirail de pêche, articles de maison et vêtements traditionnels.
Sites archéologiques datant de la période de Thuléens.

Source : Association touristique du Nunavik
www.nunavik-tourism.com

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